La recherche

     Le cycle Shakespeare, entre les lignes… débute à l’automne 2011 sur une idée simple : fouiller le travail de l’acteur, à travers différentes techniques et approches, dans un environnement unique – l’île de Noirmoutier – favorisant une relation permanente aux éléments, pour servir l’écriture de Shakespeare, sans attente de résultat si ce n’est celui de la « belle découverte »…

     À raison d’un atelier de formation et de recherches tous les deux mois, c’est environ six cents heures consacrées à cette exploration patiente et obstinée. Chacune des sessions, grâce aux Portes ouvertes sur l’aube, nous a permis de rencontrer les spectateurs, d’alimenter le champ de nos investigations et d’affiner notre propos. Ainsi, nous avons abordé différents rivages, répondu à certaines de nos interrogations tandis que d’autres émergeaient à l’horizon.

     La transparence de l’acteur, l’espace vide comme partenaire premier, l’art du conte, le dialogue entre l’interprète et l’instrumentiste, la création et la réalisation d’un masque, l’énergie de l’acteur masqué, le souffle tragique et les différentes amplitudes qu’il peut emprunter, le vide du clown comme ressource essentielle, le chant, monodique ou polyphonique, au service de l’acte théâtral, la musicalité de la langue française, la manipulation de l’objet évocatrice de rêves, l’être ou le non être de l’acteur…

     Autant de sujets ouverts qui offrent aujourd’hui un contexte de travail particulier pour proposer notre approche du Conte d’hiver : Un espace vide, quelques tapis, une famille d’acteurs de 8 à 74 ans, aguerris à cette approche, des costumes amples et moirés, une musique de scène créée en direct (tambours, flûtes en cornes de chèvre, petites percussions, chants monodiques et polyphoniques), des masques, une forte dose d’inspiration tragique et ça et là l’esprit des clowns qui flotte comme pour mieux mettre en abyme la nature humaine.

 

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Conception Karl Brochard (c) 2015 - L'instant avant l'aube